Dans le cadre de "La Nuit des idées" le jeudi 26 janvier 2017, l’Institut français de Kinshasa a organisé en collaboration avec la CNDH (Commission Nationale de Droits de l’Homme) et le BCNUDH (Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme) une soirée débat autour de la question des manifestions publiques, espace d’expression et non de violence, sous la grande halle. Maître Kayembe Muila, avocat, témoin de la répression musclée de la marche des chrétiens du 16 février 1992, contre la suspension de la conférence souveraine nationale par le régime de Mobutu, a plongé l’assistance dans le cauchemar des manifestants de cette date historique. Ce témoignage sincère, qui a permis de prendre de la hauteur par rapport à l'actualité récente, a fait rentrer l'audience dans le vif du sujet. Un panel d’experts et personnalités a débattu avec le public sur la thématique de la soirée. Il ressort de ces échanges fructueux la nécessité de vulgariser la loi auprès de l’opinion publique, de mettre à disposition des structures telles que la CNDH les moyens nécessaires à leur fonctionnement et de veiller au respect de la constitution par tous (autorité congolaise, agents de l’ordre et opinion publique). Au nombre des intervenants, il y avait : - M. Mwamba Mushikonke Mwamus, président de la CNDH - M. Jose Maria Aranaz, directeur du BCNUDH - M. Dirk Shaka, représentant de Lucha - Mme Antoinette N’Samba Kalambay, activiste, elle a rédigé un ouvrage sur la CENI - Mme Rose Mutombo, présidente de la CAFCO (cadre permanent de la concertation de la femme congolaise) - M. Paul Gaspard Ngondankoy, professeur de droit constitutionnel - M. Juvénal Munubo, député national issu du parti UNC intervenant-Jeune Parlementaire - M. Yves Sambu, artiste photographe, collectif SADI - Mme Sylvie Mbula, journaliste Antenne A Ces échanges se sont déroulés dans la convivialité garantie par des intermèdes musicaux du slameur Peter Komondua et du musicien Moli Mokelenge.