« Je suis l’oublié qui se désigne ». Dès les premiers mots de la pièce, Moussa, à la fois héros et conteur, nous apostrophe. Il se dresse parmi la foule des anonymes parce qu’il ne peut plus se taire face aux injustices qui lui sont faites, celles-là même que subissent l’immense majorité des hommes. À travers l’histoire de Moussa, Dieudonné Niangouna peint un homme éperdu, en quête d’humanisme dans un monde où l’iniquité est devenue la loi.
Puissante et profondément charnelle tant le corps de Lamine Diarra épouse physiquement le mouvement de l'écriture, “ La patience de l’araignée ” de Dieudonné Niangouna, actuellement en tournée en Afrique, est le troisième volet d’une trilogie débutée par “Attitude clando”, puis “Et dieu ne pesait pas lourd”. C’est surtout un événement théâtral intense, dont nul ne sort tout à fait indemne.