L’Institut Français ouvre son année d’exposition par un projet tout à fait unique, porté par un artiste à part de la scène contemporaine congolaise : Danniel Toya.
Constructeur de robots, spécialiste de la mécanique de la débrouille, grand utilisateur de tôles, de fils de fer et de matières récupérées, il propose pour lancer l’année une installation unique, un orchestre de squelettes. (Prononcer « ch » comme dans architecture automatisée, chanvre ou chaltimbanque.)
Le sculpteur bénéficie d’un mois de résidence à l’Institut Français pour préparer cette installation, un mois pendant lequel il reçoit plusieurs fois par semaine la visite de classes d’écoliers qui suivent avec lui des ateliers de construction de robots en carton.
L’installation sera complétée par le travail photographique d’Anastasie Langu, révélation des dernières Rencontres internationales de l’art contemporain de Brazzaville, et lauréate du concours Artembo 2018. Cette jeune photographe travaille depuis plusieurs années avec les performeurs kinois et portera son œil sur le travail créatif de Danniel Toya.
Assembleur d’objets électriques ou électroniques, Danniel Toya construits des sculptures animées qui donnent une nouvelle vie à tout ce qu’il récupère.
Invité en juillet 2018 à la Maker Fair des Machines de l’île de Nantes (France), puis au festival d’Eté d’Anvers (Belgique), ses créations et ses performances ont été très appréciées le public. Débordant d’une énergie et d’une créativité remarquables, il partage une utopie créatrice et nous entraine dans son monde de robots et de machines en mouvement.
Ses détournements sont poétiques, ses moteurs sont électriques et ses sujets sont plein d’humour. Ses machines visiblement inutiles, critiques sociales systématiques, servent une cause dont il est le seul à détenir le secret.
Lors d’une soirée exceptionnelle, les squelettes de l’artiste vont réveiller les morts et offrir un concert-performance dont Danniel Toya sera le chef d’orchestre. Accompagné d’autres performeurs de la ville, il offrira un moment burlesque qui restera gravé dans les mémoires comme une épitaphe !
La soirée se terminera par un concert du groupe Ba Nkosi, un groupe énergique dans la droite lignée des musiques jupitériennes de Lemba !