« A Buakama » signifie le rejeté. Un titre choc évoquant d’emblée le thème de ce film documentaire congolais consacré à la marginalisation des personnes souffrant de maladies mentales. S’il insiste sur l’ampleur de ce rejet – 90% des malades ont déclaré en souffrir après une longue période de traitements– , le film met surtout en avant le puissant apport de l’art dans les processus de mieux-être. Agissant comme une catharsis, l’art permet en effet d’extérioriser les ressentis profonds des patients, mais aussi de leur offrir une profonde satisfaction et une nouvelle estime d’eux-mêmes à travers leurs créations. Il prouve enfin que les malades les plus atteints ne perdent jamais leurs capacités d’imagination et de création.